« La fille du loup » Patrice Favaro

La fille du loup
Patrice Favaro
Thierry Magnier, « Petite Poche », 2013

Le vieux loup et sa fille son très paresseux mais affamés. La fille invente un stratagème pour s’approcher des brebis : elle colore son pelage en blanc avec de la craie et essaie de les convaincre à sortir de l’étable.

filleduloupUne histoire de loups rappelle généralement tous les contes connus grâce à des mécanismes narratifs simples. Se déguiser, faire croire à son innocence, attirer la victime hors de son abri : ici, on est très proche de l’histoire du loup et des sept chevreaux. Cependant, derrière cette histoire se cache une métaphore politique qui ne sera pas forcément détectée par les enfants. Les brebis s’unissent pour piétiner le loup et sa fille. Puis elles choisissent la liberté. Peuples unissez- vous contre les grands méchants et à nous tous, on pourra leur marcher dessus ! (Ha, si seulement)

J’ai quelques réticences… L’histoire peut paraître simpliste (tout au mieux un conte sous forme de petit roman) aux lecteurs ciblés. Le message sous-jacent est seulement lisible par les adultes et même lui est un peu simpliste. Peut-être est-ce un roman qui mérite un accompagnement. Je comprends la démarche de l’auteur, qui a écrit un certains nombre de contes et de la littérature jeunesse parfois engagée. Mais je ne sais pas trop comment faire fonctionner tout ça. Cependant, je dois attribuer à l’auteur qu’il a un très joli style qui tire même par moments sur la poésie, et ce n’est jamais désagréable.

On aime, on n’aime pas? Allez donc voir par là
Blog de l’auteur

2 réflexions sur “« La fille du loup » Patrice Favaro

    1. Je comprends bien le but, évidemment! Et je ne saurais être plus d’accord avec vous. C’est simplement sous ce format-là et dans cette collection que l’histoire me semble un peu décalée par rapport à la ligne éditoriale. Sous forme de conte plus classique, destiné à un public plus jeune, cela m’aurait sans doute plus convaincue. Chez Petite Poche, parfois on est tentés de conseiller ça à des ados, parfois à des plus jeunes et parfois on ne sait tout simplement pas!
      J’ai un peu d’expérience avec les enfants et les récits d’histoires, et je sais que si on ne charcute pas le méchant loup à la fin, ils sont très frustrés! J’espère qu’ils auront toujours envie que les « méchants » soient punis, que dans l’avenir ils sauront les discerner et s’en protéger. Parce qu’aujourd’hui, ça devient très banal d’être « méchant », voire cool. Et ça, ça me fait une mauvaise sensation dans le ventre.
      Merci beaucoup pour votre commentaire 🙂

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