« L’école est finie » Yves Grevet

L’école est finie
Yves Grevet
Syros, « Mini Syros », 2012

Un livre! Mon père, autrefois, quand il était à l'école, 
il en lisait plusieurs par an. C'était bien avant 
la Grande Crise du XXIe siècle. 
Moi, je n'ai jamais essayé d'en lire un, c'est trop dur.

2028. Les enfants commencent à travailler en alternance dès le CP. La Grande Crise du début du siècle a tout chamboulé. La valeur travail est la seule acceptée. Mais une résistance s’organise.

15 minutes, c’est tout le temps qu’il vous faut pour lire ce livre. C’est tout le temps qu’il vous faut pour que ce livre vous retourne la tête! Dans la série « faisons court, faisons frappant », Yves Grevet s’en sort haut la main. Des enfants qui se mettent à travailler très tôt, et pourquoi? Pour consommer plus? Même pas. Juste pour gagner assez pour la survie de la famille. Dans ce contexte vicié, l’importance de l’éducation, du savoir et du développement de l’imagination et de la curiosité est terriblement mis en valeur. Le travail, c’est utile : il rapporte de l’argent qui permet de survivre. La culture, ça ne sert à rien, ça ne rapporte rien, ça ne paie pas. Un gouffre infranchissable est désormais creusé entre les riches et les pauvres.

 

Avec ce court roman, les enfants comprendront l’importance de l’éducation et de l’école, endroit où ils rechignent souvent à aller. Les adultes verront comme Yves Grevet a creusé son histoire à partir du pire scénario possible, à partir de notre présent. Toujours instituteur, il sait à quel point il est important d’intéresser les enfants. Moi, travaillant dans la culture, je sais que parfois on nous demande de remplir des objectifs de rentabilité. De rentabilité? Ce genre de rentabilité ne peut pas se mesurer, et heureusement que ce livre nous rappelle que tout ne se quantifie pas en argent.

Que tout le monde le lise, ce roman! Zou!

On aime, on n’aime pas? Allez donc voir par là.
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